PROCHES D’HELENE
N.B. La liste ci-dessous ne constitue pas une liste généalogique exhaustive. Seules les personnes mentionnées dans le journal y sont répertoriées.
Grand-mère maternelle :
Rodrigues-Ely, Berthe née Leven, 1859-1943. Elle habite chez sa fille Germaine épouse Schneider au 10, rue Raynouard, Paris (16è). « Bonne Maman » dans le journal.
Parents :
Berr, Raymond (1888-1944)
Petit-fils de Maurice Lévy,1839-1910, mathématicien, polytechnicien (X 1856), professeur à l’Ecole centrale de Paris et au Collège de France, Commandeur de la Légion d’Honneur.
Fils de Louis Lehmann Berr, 1852-1933, juge d’instruction puis conseiller à la Cour d’appel de Paris, et de Henriette Alice Lévy, 1865-1935.
Frère jumeau de Maxime Charles Gustave Berr,1888-1917, polytechnicien ( X 1907), capitaine d’artillerie mort pour la France.
Diplômé de Polytechnique (X 1907), Raymond entre au corps des Mines. Mobilisé en 1914, il est blessé en Lorraine mais repart sur le front.
Après la guerre, il attire « l’attention sur lui des Etablissements Kuhlmann, « vieille société à l’esprit moderne », qui, au lendemain du traité de Versailles, jugea l’heure venue pour l’industrie chimique de jouer dans notre pays le même rôle prépondérant qu’elle jouait chez nos adversaires ; elle appela R. Berr pour accomplir cette tâche ; nommé directeur technique. Il s’en acquitta d’une manière remarquable pendant près de vingt-cinq ans. » Extrait du discours de M. Blum-Picard prononcé le 25 octobre 1945.
En 1939, il publie une de ses études intitulées « La contribution de la chimie à la préparation de la guerre».
« Quand on approchait Raymond BERR, on était tout de suite séduit par son aménité souriante et par une courtoisie qui s’exerçait avec les gens les plus modestes. Cela n’était pas exclusif d’une fermeté inébranlable dans l’exécution de ses desseins. Mais, comme il savait écouter, une objection intelligente était toujours entendue. Ce n’était pas un autocrate, c’était un chef. Ce directeur général, qui avait la responsabilité d’une exploitation gigantesque, fut amené à prendre des décisions qui ne pouvaient contenter tout le monde; mais il sut y mettre des adoucissements pour éviter les peines qui pouvaient en résulter. Ce chef avait aussi une grande bonté. On était forcé de s’incliner devant la droiture de son caractère, devant ses scrupules de conscience. On y était incité par sa simplicité et sa grande modestie. Lorsque ses amis le félicitaient de ses succès, toujours il cherchait à en reporter le mérite sur ses collaborateurs, chez lesquels il avait suscité, suivant l’expression même de l’un d’eux, « un indéfectible dévouement ».
Lorsqu’il s’agissait, pour lui, de prendre une de ces déterminations qui effraient les faibles et leur donnent la sensation d’un vertige, tellement les conséquences en sont importantes, son âme n’était certes pas en repos, mais son calme n’en était nullement altéré, et on ne vit jamais sur son visage rien qui put ressembler à un signe d’inquiétude. C’est qu’il puisait la confiance dans son optimisme, dans ses réflexions profondes et surtout dans un bon sens qui jamais ne lui fit défaut. Ce qu’on appelle le bon sens, ce n’est souvent qu’une attitude modérée, dirigée vers un but sans envergure. Chez Raymond BERR, c’était le résultat de ses connaissances universelles, alliées à une objectivité imperturbable. Et son bon sens, il le mettait au service de son audace. » Extrait du discours de Pierre Jolibois, prononcé en octobre 1946.
Berr, Antoinette née Rodrigues-Ely (1891-1944)
Fille de Jacob Camille Cécile Rodrigues-Ely, 1854-1922, polytechnicien ( X 1874), et de son épouse Berthe Leven, 1859-1943, dont le père Stanislas Leven, 1824-1911, était conseiller général de la Seine et Chevalier de la Légion d’Honneur.
Le mariage de Raymond Berr et Antoinette Rodrigues-Ely est célébré le 7 décembre 1911 à Paris (11è). Ils ont 5 enfants : Jacqueline, née en 1915 et morte de la scarlatine en 1921, Yvonne (1917-2001), Denise (1919-2011), Hélène (1921-1945) et Jacques (1922-1998).
« Il avait, très jeune, fondé sa famille en épousant Mlle RODRIGUES-ÉLY, fille d’un industriel polytechnicien. Son admirable compagne, qui toujours a partagé son sort, dans la joie comme dans le malheur, s’associait à chaque instant à l’oeuvre de son mari. Non-seulement elle contribuait à créer cette atmosphère de paix et de calme qui convient à un foyer studieux, mais elle prenait sa part de travail en secondant Raymond BERR dans la partie sociale de son activité, abordant cette tâche avec une délicatesse que l’on ne trouve que dans le coeur de la femme. Cette famille, accueillante aux amis, peuplée d’enfants modelés sur leurs parents, s’était vouée au culte des belles choses, et souvent une harmonieuse musique s’élevait dans cette maison heureuse.» Extrait du discours de Pierre Jolibois, prononcé en octobre 1946.
Frère et sœurs :
Berr, Denise, 1919-2011, mariée à François Job (1918-2006) le 12 août 1943.
Berr, Jacques, 1922-1998. Pendant la guerre, il continue ses études à Clermont-Ferrand.
Berr, Jacqueline, 1915-1921, morte de la scarlatine quelques semaines après la naissance d’Hélène.
Berr, Yvonne, 1917-2001, mariée à Daniel Schwartz (1917-2009) le 28 juillet 1939. Lorsqu’Hélène écrit son journal, ils sont en zone libre. Ils ont deux fils : Maxime né en 1940 à Blois et Yves né en 1942 à Marseille.
Oncle et tantes:
Schneider, Germaine née Rodrigues-Ely, 1885-1966, demeurant 10, rue Raynouard, Paris (16è), sœur d’Antoinette Berr, mère de Jean (1911-1965), Nicole (1922-2019) et Philippe (1918-2011). « Auntie Ger » dans le journal.
Schneider, Jules, 1872-1966, demeurant 10, rue Raynouard, Paris (16è), ingénieur, père de Nicole et Jean Schneider, oncle par alliance d’Hélène. «Oncle Jules » dans le journal.
Cousin et cousines :
Berr, Simone, 1917-1971, demeurant au 47, boulevard Beauséjour, Paris(16è). Fille posthume du frère jumeau de Raymond Berr, Maxime (1888-1917), et de Claire née Schwob d’Héricourt (1890-1961).
Schneider, Nicole, 1922-2019, demeurant 10, rue Raynouard, Paris (16è), cousine germaine d’Hélène, fille de tante Ger. A partir de 1942, elle s’engage auprès de l’Entraide Temporaire par l’intermédiaire d’Hélène. Elle devient l’assistante de Denise Milhaud en tenant les registres de comptabilité. Sous le pseudonyme de Nicole Seguin, elle est également chargée d’aller chercher des enfants dans leur famille pour qu’ils soient cachés à la campagne. En février 1945, elle épouse Jean-Paul Lefèbvre (1921-1982), année où elle cesse son activité au sein du réseau.
Schneider, Jean, 1911-1965, cousin germain d’Hélène, médecin, frère de Nicole Schneider, mari de Claudine née Simon (1911-2013) et père d’Olivier Schneider (1934- ?). A l’époque de la rédaction du journal, Jean quitte Paris et s’engage dans la Résistance.
