BERNHEIM, FRANCOISE

Médailles de Françoise (source)

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Carte d’emprunt à la librairie Shakespeare and Co. où Françoise travaillait bénévolement comme assistante de Sylvia Beach. Voir également celle de sa sœur Antoinette.
Source : Shakespeare & Co Project, Princeton University

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Aryanisation des biens des Bernheim dont M. Bonnery devient l’administrateur provisoire.
Source : Journal Officiel de la République Française, 12 février 1943

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Sylvia Beach, dans ses mémoires Shakespeare and Company, se souvient de Françoise :

« I had a volunteer helper, a young Jewish friend, Françoise Berheim. A student of Sanscrit, but now excluded from the Sorbonne by Nazi laws, she was encouraged by her professor to copy the notes taken by her non-Jewish friends and, with his help and theirs, she was persevering in her studies. (…) I settled down to share life in Nazi-occupied Paris with my friends. Also, as I went about with Françoise, I shared with her some of the special restrictions on Jews – though not the large yellow Star of David that she wore on her coat or dress. We went about on bicycles, the only form of transportation. we could not enter public places such as theatres, movies, cafés, concert halls, or sit down on park benches or even on those in the streets. Once, we tried taking our lunch to a shady square. Sitting on the ground beside a bench, we hurriedly ate our hard-boiled eggs and swallowed the tea in our thermos bottles, looking around furtively as we did so, It was not an experience that we cared to repeat. » (pp214-215)

Description de Françoise par Georges Wellers qui était interné avec elle à Drancy :

« C’était une jeune fille radieuse. Elle riait souvent et son rire était adorablement franc, clair et contagieux. Tout y participait : les yeux derrière les lunettes en écaille, le petit nez régulier, la bouche délicatement dessinée, les joues fraîches et roses. Sa petite taille très harmonieuse, ses gestes vifs, mais un peu timides et gauches lui donnaient l’apparence d’une jeune fille charmante, pure et très jeune. Son regard éveillé, pénétrant et très attentif avec une pointe de malice amusée, laissait deviner une grande maturité d’esprit et la profondeur de sa sensibilité. Elle avait eu une enfance heureuse et beaucoup d’amies. Elle était destinée à semer autour d’elle la gaîté, la joie de vivre pleinement et sainement, la bonne humeur et la propreté dans les actions et dans les pensées. » (Georges Wellers, De Drancy à Auschwitz 1946, p.168)

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Françoise Bernheim sur la liste du convoi 59 parti de Drancy le 2 septembre 1943.
Source : Mémorial de la Shoah